ENERSOL en Afrique, retour sur l'expérience de notre collègue Ludwig
En collaboration avec notre partenaire Adir ONG nous avons comme projet d’électrifier 6 réseaux de distribution de pompe de relevage à Mbuji Mayi, ville située au centre de la République Démocratique du Congo et deuxième ville du pays en terme de population.
Notre collègue Ludwig s’est rendu sur place pour aider à la préparation du chantier. Retour sur son expérience…
Qu’as-tu pu réaliser sur place durant ton séjour ?
Comme nous n’avions que 7 jours à consacrer à Mbuji Mayi, nous nous sommes fait un planning de la semaine avec Solair, l’ingénieur congolais. Nous avons consacré les 2 derniers jours à débuter quelques fondations de béton sur un des sites. Le matériel nécessaire à leur réalisation a été acheté sur place et nous avons débuté le positionnement et le creusement des fouilles pendant qu’une autre équipe préparait les coffrages et les ferraillages. Nous avons pu préparer 10 plots dont seulement 4 ont pu être coulés avant notre départ.
Au vu de la lenteur du processus, nous avons décidé d’optimiser certaines étapes, dont la préparation de coffrages en acier réutilisables, l’achat d’une bétonnière (car ici le béton est mélangé à la pelle sur le sol), d’une aiguille vibrante, etc. Tous ces achats doivent venir de Kinshasa ; nous avons organisé leur livraison pour notre retour sur place début 2022.
Quel a été ton ressenti ?
Que ce soit à Kinshasa ou au centre de Mbuji Mayi, tout est bruyant et mouvementé. Le trafic est très différent de chez nous, avec des voitures et camions tous bosselés et des centaines de motos qui se faufilent entre les passants, les stands de marché et les voitures sur la route.
Mbuji Mayi est une grande ville d’environ 4 millions d’habitants mais le centre-ville urbanisé est petit et on se trouve rapidement dans la brousse qui s’étend sur des dizaines de km². C’est assez impressionnant ! Les quelques routes asphaltées subissent l’érosion de chaque pluie et s’érodent petit à petit.
La nature est belle, les gens sont gentils et toujours souriants. Même si les conditions de vie sont bien différentes de chez nous, les autochtones ne donnent nullement l’impression d’être malheureux même s’ils vivent sans électricité et eau courante.
Qu’est-ce que cette mission t’a apporté professionnellement et personnellement ?
Professionnellement, j’ai vraiment apprécié de pouvoir mettre mes compétences/connaissances au service d’un projet à l’étranger dont le but est d’améliorer les conditions de vie des habitants locaux.
Personnellement cela m’a encore permis de développer ma compréhension du monde qui nous entoure et des inégalités qui existent. C’est très enrichissant de découvrir et de comprendre des cultures différentes en y mettant les pieds et non à travers un écran.